
Les quyens
Les quyens représentent toute l’essence de l’art martial. En effet, c’est à travers eux que le symbole du bambou se manifeste. Les quyens se situent entre les katas du karaté et les taos du kung fu. Le karaté est assez secs avec des positions très basse et des gestes très découpé. Le kung fu est surtout axé sur les sauts, les acrobaties aériennes, les coups pieds à rotation verticale et un mimétisme très prononcé des animaux. Le Vovinam rassemble ses deux aspects du comportement pour créer les quyens qui sont secs dans certaines phases et souples dans d’autres. Contrairement au kung fu, Maître Nguyen Loc même si il a utilisé les animaux dans la mise en place de certains quyens, c’est arrangé pour que seul le pratiquant soit capable de les repérer. Ceci donne peut être au quyen plus de crédibilité (ceci est une question de point de vue).
5 aspects du quyens son important dans sa réalisation, le salut, la respiration, la signification, le rythme et la fin du quyen :
Le salut :
Il est très important pour la suite du quyen. Si il n’est pas fait correctement, il fait perdre au quyen tout son sens. C’est à travers lui que le vo-shin se plonge au coeur de l’action. C’est un moment de préparation mentale et physique indispensable pour la suite. Ne négligez donc pas l’essentiel et saluez correctement le jury pour commencer... (voir rubrique philosophie).
La respiration
Un quyen est tout de même un exercice physique, on se doit de respirer correctement si on veut arriver au bout. Le moment de l’expiration va permettre au vo-shin d’exploser sur ses mouvements. Il devra donc pouvoir de suite trouver un moment de repos lui permettant d’inspirer à nouveau. Attention, un quyen ne se réalise pas en apnée, c’est d’ailleurs le défaut majeur du débutant. La respiration est donc indispensable au niveau physique mais aussi technique. Quelqu’un qui ne respire va subir le même phénomène que le nageur qui perd son souffle, sa technique va se dégrader. Les gestes seront moins efficaces, moins esthétiques, le quyen perdra donc son sens et de sa valeur. Apprendre à respirer n’est pas forcément l’affaire de l’athlète ou du nageur, c’est aussi celle du pratiquant d’art martiaux.
La signification :
Les quyens ont tous une histoire et une signification qui sont primordiale dans la réalisation du quyen. Chaque quyen représente quelquechose. Cela peut être l’histoire d’un combat entre un dragon et un tigre, le combat d’un singe dans un vieil arbre ou tout simplement la présentation de techniques ou enchaînements de base. Le pratiquant doit prendre en compte cette signification afin de faire vivre son quyen et non pas le réciter comme une leçon que l’on a appris par coeur.
Le rythme :
Le rythme fait l’objet d’une notation particulière en compétition. Il est différent selon les quyens. Le Vo shin devra varier les phases de fluidité et de rigidité ainsi que les phases rapides et les phases lentes. Un quyen n’est donc jamais linéaire dans sa réalisation se qui le rendrait ennuyeux aux yeux des spectateurs.
La fin du quyen :
Deux choses sont importantes à la fin d’un quyen. Tout d’abord la position d’arrivée qui doit être la même sur le tapis que la position de départ. Ceci obligera le Vo shin à régler ses gestes durant le quyen afin de revenir à sa place. Ensuite, l’énergie, le pratiquant doit à la fin du quyen montrer qu’il est encore capable de respirer correctement. S’affaisser au niveaux des épaules et revenir en traînant les pieds pourrait être très mal vu par les juges.
Quelques exemples de quyens :
Thap tu quyen : Enchaînement de 1 à 10.
Long ho quyen : Combat entre un dragon et un tigre.
Tu tru quyen : Contre attaque premier niveau.
Lao mai quyen : Quyen du singe vivant dans un vieil arbre
Tu tuong con phap : Quyen du baton
ETC.....